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Rêves d'Annam

Auteur : Jean JACNAL

Edition originale : Paris : A. Challamel, 1913, In-8°, 317 p.

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Critiques

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Nous ne nous prononcerons pas sur la valeur professionnelle du rédacteur abondant de l’Opinion ; il est peut-être meilleur ingénieur agronome que littérateur et poète, car cet Inspecteur d’agriculture est poète. Il a publié récemment un volume de vers que notre docte et parnassien confrère des Pages indochinoises de Hanoï a minutieusement analysé de la façon suivante :

« Il y a six ou sept ans, Jean Jacnal publia chez F. H. Schneider, un recueil d’…aspirations poétiques agrémenté d’une aimable préface de son éditeur et intitulé Chants douloureux. C’est la lecture desdits chants, surtout, qui me fut douloureuse. J’espérais que leur auteur avait depuis, fait quelques progrès, amélioré sa manière. Hélas ! celle-ci a, au contraire, empiré…

Les Rêves d’Annam se signalent par d’innombrables, de phénoménales fautes de français, prosaïsme auprès duquel l’œuvre de Ricquebourg paraît du Leconte de Lisle, et une méconnaissance absolue de la prosodie.

Après l’exhibition des innombrables perles émaillant sa production, le critique impitoyable et avisé des Pages, conclut :

« Il faut bien se distraire un peu de temps en temps… puis, j’estime que ce serait rendre service que de ne pas lui montrer, avec preuves à l’appui, l’impérieuse nécessité de piocher les conjugaisons avant de vouloir faire dans la littérature ».

Nul, dit l’adage, n’est censé ignorer la loi ! mais nul, non plus, en revanche, n’est tenu de faire des vers, de mauvais vers…

 

Mat-Giang

Les Pages indochinoises, 15 janvier 1926

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