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Alfred DROIN
 

Naissance : mars 1878 à Troyes en France

Décès : 22 mars 1967 en France

Photographies

Biographie

 

Né de parents boulangers à Troyes, Alfred Droin s’engagea dans l’infanterie coloniale à l’âge de 18 ans. En dehors de ses heures de services, il commença à fréquenter les milieux littéraires et publia des poèmes au sein de petites revues. A 26 ans, il fit paraître son premier volume – Amours divines et terrestres – avec une préface de Sully Prudhomme, lauréat du premier prix Nobel littéraire (1901). Fort de cet illustre parrainage, il publia en 1906 La Jonque victorieuse et partit comme marsouin à Madagascar, puis au Moyen-Orient qui lui inspira un nouveau recueil de poésies : Le Collier d’Émeraude paru en 1908. Sa renommée s’élargit et il fut intégré à L’Anthologie des Poètes contemporains.

Affecté au Maroc où il fut rattaché en tant que capitaine à l’état-major du maréchal Hubert Lyautey, il publia Du sang sur la Mosquée en 1914, et se trouva engagé la même année dans la Première guerre mondiale. Sur le front de Lorraine, il reçut un éclat d’obus qui lui fracassa le bras, et un coup de lance qui lui perça la poitrine. Il fut évacué à Orange où les médecins parvinrent à éviter l’amputation du bras. Il garda néanmoins des séquelles de ces blessures et reçut la Légion d’honneur.

Dans son livre Hommes d’action et de rêve publié en 1912, Madame Guillaume Beer, née Elena Goldschmidt-Franchetti à Turin en 1870, romancière sous le pseudonyme de Jean Dornis, fit les louanges du sens patriotique d’Alfred Droin ; alors que ce dernier combla d’éloges la romancière. Cette admiration réciproque aboutit à leur mariage le 23 septembre 1916 à l’église Saint-Honoré d’Eylau.

Avec Le Crêpe étoilé (1917), Alfred Droin consacra ses vers à la lutte sanglante menée par la France. Devenu inapte au combat, il fut incorporé – au grade de commandant – à l’état-major particulier du ministre de la Guerre. Il écrivit alors la pièce de théâtre en vers Pour la Victoire jouée avec succès sur le plateau de la Comédie Française en 1917.

En 1922, Il séjourna au couvent de Sainte-Odile, dont il tira A l’ombre de Sainte-Odile, quatrième volume de son Cycle de la plus grande France.

Il se trouva mentionné en 1929 dans le Larousse du XXᵉ siècle parmi les plus grands poètes français et continua de publier ses poèmes jusqu’en 1936, suscitant régulièrement l’enthousiasme de la critique littéraire.

Il choisit cependant de se retirer pour vivre en solitaire à partir de 1940, en déclarant : « Je vis en anachorète. Je me détache de tout ce que j’ai écrit. Une seule chose compte : La recherche de Dieu ». La Bible et l’Évangile devinrent alors ses livres de chevet.

Le 18 février 1949, son épouse Jean Dornis décéda. Alfred Droin se rapprocha alors de Suzanne Emery, militante de l’Action Catholique, qui accompagna son épouse durant son agonie. En 1951, ils s’unirent (elle était de 28 ans sa cadette) sous l’emprise d’une ardente foi religieuse. Adonné à la vie mystique, Alfred Droin passa le reste de sa vie à rechercher le renoncement et la paix. Il mourut le 22 mars 1967 et fut enterré au cimetière de la Haute-Charme de Troyes après des funérailles empreintes de simplicité.

Alfred Droin fut membre de la Société des gens de lettres et grand prix de l’Empire français. Il obtint le Prix François Coppée pour La Jonque victorieuse en 1907, le Prix Jules Davaine en 1917 pour son ouvrage Du sang sur la mosquée ; et le Prix Durchon-Louvet en 1943 pour l’ensemble de son œuvre poétique.

Source:  Jacques Schweitzer, Troyes d’hier à aujourd’hui

Œuvres indochinoises

Monographies :

Amours divines et amours terrestres

Paris : A. Lemerre, 1903, In-12°, VII-109 p.

Préface de M. Sully Prudhomme

 

Le Cycle de la plus grande France. I. La Jonque victorieuse. Poésies

Paris : E. Fasquelle, 1906, In-16° (ou In-12°), 207 p.

 

Le Collier d’émeraude. Poésies

Paris : E. Fasquelle, 1908, In-16°, 208 p.

Autres œuvres

Monographies :

Le Cycle de la plus grande France. II. Du Sang sur la mosquée. Poésies

Paris : E. Fasquelle, 1914, In-12°, XII-192 p.

Lettre-préface du général Lyautey

 

Pour la victoire, pièce en 1 acte, en vers

Paris : E. Fasquelle, 1917, In-12°, 35 p.

 

Le Cycle de la plus grande France. III. Le Crêpe étoilé, 1914-1917. Poèmes

Paris : E. Fasquelle, 1917, 19 cm, 226 p.

 

Le Cycle de la plus grande France, IV. A l’ombre de Sainte-Odile, Poème

Paris : Librairie académique Perrin & Cie, 1922. In-16°, XXIV ou XLVIII, 195 p.

Avec une lettre d’Alsace d’Edouard Schuré

M. Paul Valéry et la tradition poétique française

Paris : Ernest Flammarion, 1923, 19 cm, 188 p.

 

Le Cycle de la plus grande France, II. Du sang sur la mosquée. Poème

Paris : E. Fasquelle, 1924, In-16°, 192 p.

 

La Triple symphonie. Poèmes

Paris : Librairie académique Perrin & Cie, 1929, In-16°, 229 p. Consulter sur Gallica (Extraits)

Ode à Monseigneur le duc d’Orléans. In memoriam

Abbeville : Imprimerie F. Paillart, 1929, In-16°, 83 p.

Collection Les Amis d’Édouard, n° 142

 

Le Songe de la terre. Poèmes

Paris : Éditions de la Revue française, 1932, In-8°, 216 p.

 

Les Flambeaux sur l’autel. Poèmes

Paris : Firmin-Didot, 1936, In-16°, 290 p.

Articles de périodique :

Lettre à un jeune poète

Extrait de la Renaissance, n°18, 6 mai 1922, In-4°, 4 p.

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